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Le jeûne intermittent : que dit vraiment la science ?

Jeun  intermittent

15/10/2025

Tout le monde en parle, certains le pratiquent, d’autres le redoutent. Le jeûne intermittent est souvent présenté comme une tendance bien-être de plus

Derrière cette mode se cache une véritable logique biologique. Et si cette pause alimentaire réveillait, en réalité, notre intelligence métabolique ?

Le jeûne intermittent ne consiste pas à “manger moins”, mais à laisser au corps le temps de digérer, de se reposer et de se réparer. Le protocole le plus courant, le 16/8, consiste à jeûner 16 heures par jour (par exemple de 20h à 12h) et à concentrer les repas sur 8 heures. Pendant cette pause, le corps change subtilement de mode de fonctionnement : le taux d’insuline baisse, permettant la dégradation des graisses (lipolyse) ; le foie fabrique des corps cétoniques, carburant alternatif du cerveau et des muscles ; les cellules déclenchent l’autophagie, un nettoyage interne éliminant les éléments usés. Bref, pendant que vous jeûnez, votre organisme fait de la maintenance.

Ce processus agit sur la régulation fine de plusieurs hormones clés : l’insuline (meilleure gestion du glucose et prévention du diabète de type 2), la leptine et la ghréline (recalibration des signaux de faim et de satiété), le cortisol (réduction des pics de stress métabolique). Résultat : un métabolisme plus flexible, une inflammation de bas grade réduite et souvent, une énergie plus stable.il favorise la perte de poids en cas de surcharge. Durant le jeûne, le cerveau augmente la production de BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), une molécule favorisant la neuroplasticité et la mémoire. C’est un peu comme si, libéré des cycles digestifs permanents, il retrouvait de la clarté. Certaines études montrent aussi une amélioration de l’humeur et de la concentration.

Avant les frigos et les horaires fixes, l’être humain alternait naturellement périodes d’alimentation et de jeûne. Notre physiologie reste adaptée à ce rythme : le jeûne intermittent réveille un mécanisme inscrit dans notre biologie. Il ne s’agit pas d’une privation, mais d’un retour à l’équilibre. Pour accompagner cette transition, certains compléments peuvent être utiles : magnésium pour réguler le stress et la fatigue, acides aminés essentiels pour préserver la masse musculaire, acides gras oméga-3 pour soutenir la cétogenèse, et plantes adaptogènes pour maintenir l’énergie mentale.

Le conseil du Doc

Commencez doucement : décalez d’abord votre petit-déjeuner d’une heure chaque jour, jusqu’à atteindre une fenêtre de 8 heures. Hydratez-vous abondamment (eau, tisanes, café ou thé sans sucre). Si vous ressentez fatigue ou vertiges, ajustez : le corps apprend à mobiliser ses réserves. Le jeûne intermittent n’est pas une compétition, mais un dialogue retrouvé avec votre métabolisme

Dr Saal